« J'y ai vu et de là procèdent donc mes réflexions d'aujourd'hui une reconnaissance implicite de deux besoins essentiels : celui d'une information où les langues n'entravent pas la compréhension des idées, celui de bien étudier les sources. »
Claude Dupuis, 1978. Permanence et actualité de la systématique : la « Systématique phylogénétique » de W. HENNIG (Historique, discussion, choix de références). Cahier des Naturalistes, 34(1): 1-69.
La traduction du manuel FishBase est la première étape dun projet qui doit aboutir à la réalisation dun CD-ROM FishBase entièrement en français (voir la Préface de la Communauté Européenne et Les traductions de FishBase ).
Du point de vue de lichtyologiste, traduire un tel document conduit à se replonger dans lichtyologie tout entière. Cest à la fois une intense satisfaction et un immense labeur. Du point de vue du traducteur, les textes spécialisés utilisent un vocabulaire très précis. Cest à la fois une facilité car ces termes ont rarement plus dun sens, et une difficulté car il faut être sûr que la traduction exacte en cours dans le milieu professionnel en a été trouvée. Or une seule personne est rarement spécialiste dans tous les domaines.
Grâce à la création préalable dun dictionnaire étendu des termes spécialisés, lutilisation dun logiciel de traduction automatique facilite grandement létape du premier jet . Néanmoins, le texte qui en résulte doit être revu en détail, phrase par phrase, et profondément remanié pour intégrer les tournures de phrase consacrées dans le domaine. Simultanément, nous avons tenté dunifier le style des collaborateurs qui sont auteurs de textes dans ce manuel, la plupart nétant dailleurs pas des anglophones de naissance.
La traduction du manuel précède la traduction de la base de données. Il a fallu donc faire des choix quant à lutilisation des noms des tables, des champs, des boutons, des fenêtres, etc. qui sont décrits.
Les tables correspondent aux relations du modèle relationnel. Les fenêtres ne contiennent que des boutons à cliquer. Nous ne les avons pas appelés menus pour éviter toute confusion avec les menus déroulants de MS-Access. Les vues présentent des informations enregistrées dans la base de données provenant d'une ou plusieurs tables, mais peuvent aussi afficher des boutons.
Pour les tables, les fenêtres et les vues, les noms sont indiqués tels que dans la base de données actuelle, en anglais. Pour les champs et les items prédéfinis dans les champs à choix multiples, une traduction française est indiquée entre crochets [ ].
Les noms des tables, des fenêtres et des vues sont écrits en majuscules. Les noms des champs et des boutons à cliquer sont indiqués en gras.
Par rapport au texte anglais, nous avons tenté de standardiser les paragraphes qui se répètent de chapitre en chapitre (Statut, Graphiques, Comment y arriver) en utilisant exactement les mêmes phrases. Malgré cela, dans le texte anglais, les premiers chapitres sont structurés légèrement différemment des derniers. Il reste donc une certaine disparité qui sera à corriger dans les versions futures du manuel.
Dans lensemble, nous avons tenté de respecter les règles de la typographie française (espaces avant certaines ponctuations, majuscules accentuées), mais des erreurs sont certainement encore présentes.
Pour simplifier le travail, les mots indexés l'ont été au singulier (même sils napparaissent quau pluriel dans le texte), sauf dans les cas où seul le pluriel existe en français. Tous les noms de collaborateurs et tous les noms dauteurs sont indexés à la page où une de leurs contributions ou un de leurs travaux est cité, et pour les auteurs, à la page où la référence bibliographique en question est indiquée.
Nous remercions sincèrement nos collègues Yves Fermon et Jean-Claude Hureau (Muséum national dhistoire naturelle, Paris, MNHN), pour avoir accepté de relire une version presque finale, pour leurs corrections et pour leurs suggestions, ainsi que Daniel Pauly, un des éditeurs de ce manuel, pour avoir relu plusieurs fois et supervisé ce travail. Nous sommes entièrement responsables des choix finals.
La traduction a été rendue possible grâce à un financement du programme Initiative de Recherche Halieutique de lACP-UE qui a permis un long séjour de N. Bailly au sein de léquipe FishBase à lICLARM à Manille, et plusieurs séjours de M.L.D. Palomares au MNHN à Paris.
Cette traduction française aura permis de vérifier que malgré laide de linformatique, cet exercice, voire cet art, reste long et difficile bien que très enrichissant. Néanmoins, elle aura aussi permis de définir une méthodologie qui devrait faciliter les traductions futures dans dautres langues. Aussi encourageons-nous les collègues des autres langues à se lancer dans cette réalisation pour le bénéfice dun plus grand nombre dutilisateurs.
Nicolas Bailly (MNHN, Paris)
Maria Lourdes D. Palomares (ICLARM, Manille)